Avant de vous donner les 5 étapes à suivre pour reconnaître un vêtement éco responsable, revenons sur la définition même du mot éco responsable :
L’éco responsabilité est une manière de production ou de consommation qui tend à préserver l’environnement. L’objectif d’une démarche éco responsable est de diminuer ou limiter son empreinte écologique et son impact environnemental. Entrer dans une démarche éco responsable, c’est protéger l’environnement, et c’est bien !
Pourquoi faut-il adopter une démarche éco responsable dans sa consommation de vêtement ? Car l’industrie textile serait la deuxième industrie la plus polluante au monde après le pétrole. Elle représente à elle seule 1.2 milliards de tonnes équivalent CO2. Soit plus que l’ensemble des émissions du transport maritime et aérien international combinés. Cela nous donne de quoi regarder les t-shirts de notre armoire d’un mauvais œil.
Alors, est-ce que vivre nu c’est la solution ? Pour les naturistes, peut-être, mais sinon il existe une démarche à suivre en 5 étapes pour reconnaître un vêtement éco responsable.
-> À lire : QU’EST-CE QUE LES MATIÈRES DURABLES ET QUI SONT-ELLES ? <-
Partie 1 :
1 – La, ou les matières
La première étape c’est de connaître la ou les matières de votre vêtement. Est-ce une matière biologique ? recyclée ? ou issue du pétrole ? On reconnaît différents types de matières premières pour confectionner un vêtement :
Il y a tout d’abord les matières naturelles, mais qui peuvent cacher leur jeu. Pourquoi ? car leurs cultures et les traitements quelles subissent peuvent ne pas être favorable à l’environnement. Voici une petite liste de matières naturelles :
Le coton,
certes naturel, mais pour sa culture est extrêmement gourmand en eau et en pesticide. Pour en savoir plus on vous conseil de lire notre article sur la différence entre le coton conventionnel et le coton biologique. Si vous achetez des vêtements en coton, pensez à bien vérifier qu’ils soient biologiques certifiés. Comme ça, la planète ne souffre pas et les agriculteurs non plus. Le coton ne pousse pas encore en France, en revanche on en trouve un peu chez nos voisins Portugais ou encore aux Etats-Unis.
Vous trouverez ici nos vêtements fait en coton biologique.
Le lin
Est au contraire beaucoup cultivé en France, il nécessite peu d’eau et s’il est biologique cela certifie qu’il n’y a pas de pesticide. De plus, cette plante est zéro-déchet car tout est bon dans le lin ! Les graines sont utilisées pour fabriquer de l’huile et les fibres pour les vêtements.
Le chanvre
Il a de nombreux points communs avec le lin, il consomme peu d’eau, peu de pesticide et pousse très bien en France (en effet nous sommes les premiers producteurs de chanvre au monde). Il est aussi zéro déchet ; ses graines, tiges, et fibres sont utilisées pour faire de l’huile, du papier, des vêtements, des cordages et j’en passe.
La viscose
Est réalisée à partir de la cellulose extraite de certaines plantes comme le bambou ou d’autres espèces de bois. Toutefois, le procédé viscose classique n’est pas écologique car il utilise du disulfure de carbone, un produit toxique, inflammable et polluant. Ainsi, bien que la matière première soit naturelle, le procédé pour l’extraire est quant à lui loin d’être éco-responsable.
Enfin, il y a les matières naturelles animales tel que la laine, le cachemire ou le cuir. Certes naturelles, mais leur utilisation est discutable pour des question environnementale et éthique. En effet, l’élevage intensif engendre des problèmes de déforestation, et la souffrance animale est un réel enjeu.
De plus, les matières animales subissent traitements et tannages pour être utilisables. Il faut donc favoriser un tannage naturel ou sans chrome et une teinture certifiée sans produits chimiques.
Les matières recyclées
Elles sont une bonne initiative. Elles permettent de réduire la consommation d’énergie, d’éviter de produire des matières premières fraîches, et donc de limiter les déchets. Tous ces avantages amènent les matières recyclées à une réduction de la pollution et donc des gaz à effet de serre. Certaine matière comme la laine ou le cuir peuvent être 100% recyclées, alors que le coton lui, devra être mélangé à des fibres neuves.
Au niveau des matières synthétiques, on recycle le polyester, le polyamide, l’acrylique et j’en passe. Attention tout de même car pour les recycler, elles devront subir un traitement qui peut être chimique. Pour vous donneur un coup de pouce, voici la liste des matières recyclées parmi les plus écologiques : l’Econyl, le Polyester recyclé, le Coton recyclé ainsi que la Laine recyclée.
La liste est loin d’être terminée pour l’ensemble des matières. Pour en savoir plus, vous pouvez lire notre article sur les matières durables. Nous avons aussi fait un article sur les matières conventionnelles et leurs impact écologique.
2 – La provenance du vêtement
La seconde étape est de regarder le lieu de confection. Ou est confectionner le vêtement ? d’où viennent ces matières premières ? En 2013 avec l’effondrement du Rana Plaza, ayant entraîné le mort de 1 127 personnes, l’une des préoccupations principales autour du prêt à porter est la traçabilité.
Un vêtement éco-responsable doit être fabriqué dans des conditions éthiques, c’est-à-dire socialement acceptable. Dans le cas présent, un vêtement ne peut être éco-responsable s’il est fabriqué par des mineurs, dans des ateliers insalubres dans des conditions de travail difficiles.
Certains pays de fabrication sont facilement identifiables comme éthique. On retrouve donc la France, le Portugal, l’Italie ou encore l’Espagne. Ces pays d’Europe règlementent le travail et assure un salaire médian acceptable pour subvenir à ses besoins et en adéquation avec le coût dans ces pays.
Mais qu’en est-il des autres ? Car sur la majorité des étiquettes du prêt-à-porter, les vêtements viennent de Chine, Pakistan, Bangladesh et autre pays aux conditions de travaillent différentes des nôtres. Il arrive fréquemment que des scandales liés aux conditions de travail, aux salaires indécents ou aux travails des enfants ressortent dans les médias. Pourtant, il existe des labels garantissant que les conditions de travails sont éthiques et respectent des normes mondiales dans la protection des ouvriers.
En conclusion pour la partie provenance, si vous voulez être certain que votre vêtement est éthique, préférez une conception européenne. Dans le cas contraire, si ce t-shirt vous plaît mais qu’il est fait en Chine, intéressez-vous aux labels. Et ça tombe bien, c’est la troisième étape !
Vous trouverez la suite de l’article avec les étapes 3, 4 et 5 dans la partie 2 juste ici.
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